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LES PUBLICATIONS DE BERNARD MOREL
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LES PUBLICATIONS DE BERNARD MOREL
29 mars 2010

DIFFICILE ÉPREUVE

L'IMPLANTATION D'UNE PROTHÈSE DE LA HANCHE

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L'analyse et l'évolution avant d'en décider la nécessité

     Toute vie est marquée de divers aléas et bienheureux ceux et celles qui la subissent sans trop de difficultés apparentes et notamment au niveau de la santé, à un âge avancé de l'existence ! Je serai tenté d'argumenter que ce fut mon cas..., jusqu'à ces trois dernières années, où je jouissais encore d'une relative bonne forme physique ! Certes, chaque année, le poids des ans me rappellait assurément un peu moins d'aisance dans ma mobilité générale ; mais néanmoins, je me satisfaisais de pouvoir assumer encore de nombreuses tâches dans un bénévolat actif. Quant au moral, je me complaisais à rappeler à mes proches et amis qu'il restait immuable à l'âge de mes vingt Ans ! C'est dire que je savais associer le bon équilibre entre l'aspect physique dont j'étais bénéficiaire et le bon état d'esprit que je m'efforçais de transmettre à mes congénères !

     Et puis, soudainement des douleurs sont apparues au niveau de ma fesse droite pour les localiser à la hauteur de mon nerf sciatique. Dans les premiers temps, le recours à des procédés thérapeutiques de type classique (massages - patchs - infiltrations - anti douleurs - rééducation - kinésithérapie - acupuncture, etc.) ont eu pour effet d'apaiser momentanément les douleurs, de les estomper ou de les atténuer ; mais au fil du temps, la périodicité et leurs violences se sont accrues, pour devenir insupportables ! Peu avant Noël dernier, elles devenaient si aiguës et si handicapantes qu'elles ne me permettaient plus de me déplacer normalement. Le bon marcheur que j'étais et qui se régalait d'accomplir des marches quotidiennes en compagnie de son épouse Colette, n'était plus que l'ombre de lui-même et n'éprouvait plus de plaisir à se balader.

     Les Fêtes de fin d'année passées, ma décision fut irrévocablement prise de consulter un neurologue pour un examen approfondi. Bien sûr, j'aurais dû y recourir bien auparavant..., mais nous étions sans cesse interrogatifs face à la localisation de cette douleur primaire.  En effet et très généralement, les symptômes typiques d'un problème de hanche sont caractérisés par des douleurs significatives et apparentes à l'intérieur de l'aisne ! Or, de mon côté, je n'ai jamais, ô grand jamais, ressenti une quelconque douleur à cet endroit. Je ne cessais d'indiquer à tous les praticiens leur localisation à la hauteur de mon sciatique sur la face postérieure de ma fesse droite. Or, cet examen approfondi a permis à ce vigilant docteur d'exclure la cause de ce nerf sciatique avec certitude et, après une minutieuse analyse du système lombaire, d'en conclure que mes problèmes récurrents résultaient bien d'une coxarthrose évoluée de ma hanche droite. Dès lors, le processus s'enclenchait par la consultation d'un éminent chirurgien qui confirmait le diagnostic de son confrère. En le lundi 8 février, j'avais la confirmation d'une opération pour la pose d'une prothèse de hanche fixée au mardi 9 mars suivant. Il me fallait encore patienter tout juste un mois et j'ai pu constater combien l'aggravation a été importante durant cette période.

L'intervention chirurgicale proprement dite

     C'est avec un grand soulagement et sans l'ombre d'une quelconque appréhension que j'ai vu l'échéance de l'attente. En le lundi 8 mars, il y a tout juste trois semaines, je me voyais hospitalisé dans la magnifique et resplendissante clinique Mégival de Dieppe, pour me voir opérer, aux aurores, le lendemain matin.

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La belle et récente clinique Mégival à Dieppe

Le mardi 9 mars 2010 : Voici trois semaines aujourd'hui, j'étais dans le bloc opératoire pour subir cette implantation de prothèse de la hanche droite. Un réveil était programmé à 6 h. pour me doucher et me préparer à revêtir la tenue adéquate. A 7h40 précises, un infirmier m'emmenait dans mon propre lit clinique pour rejoindre la longue salle dite de "réveils". A l'arrivée, j'ai pu percevoir mon chirurgien le Dr. Dordé, en tenue et fin prêt, pour échanger quelques brefs propos réconfortants. Puis l'anesthésiste s'est encore entretenu avec moi pour conclure ainsi : " Alors on y va " et dans un signe de tête approbateur, j'ai acquiescé  ! Dès lors, en sombrant dans une totale léthargie, c'est tour à tour la nécessaire préparation avant que ne s'accomplisse l'oeuvre admirable du chirurgien et de ses acolytes pour réussir une très belle intervention chirurgicale de qualité. Ensuite, ce fut l'indispensable surveillance en salle de réveil pour suivre attentivement l'évolution médicale du patient opéré.  En fin de la matinée, je reprenais connaissance et ai pu percevoir des lumières qui scintillaient. Je me souviens très bien d'avoir balbutié mes premiers mots par cette phrase : "Quelle heure est-il  "?  La réponse d'une personne de la salle de réanimation fut spontanée, en m'indiquant l'heure de 11h45 ! Puis, j'ai sombré à nouveau dans le sommeil pour me réveiller plusieurs fois durant cette période. Chaque fois, les temps d'éveil s'accroissaient, pour finalement reprendre tous mes esprits aux environs de quatorze heures. Après une dernière discussion cohérente, il était décidé de me reconduire dans ma chambre vers 14h15.  Étant confortablement installé et ne souffrant pas, sans doute sous l'effet de la morphine, j'attendais patiemment l'arrivée de Colette pour échanger avec elle.

      Au cours de l'après-midi, ce sont des périodes de sereine discussion avec ma femme qui alternaient avec de nécessaires besoins de sommeiller pour récupérer encore. L'on se satisfaisait tous deux de cet état de fait, d'autant que je lui donnais l'impression d'un visage apaisé, fort éloigné d'être torturé par la douleur ou une quelconque angoisse. Dès le lendemain, les suites postopératoire laissaient entrevoir  une forme physique relativement encourageante. Elle devait se confirmer au fil des jours. Certes, du côté de la cuisse droite, des douleurs étaient encore perceptibles dans l'environnement de la cicatrice, mais demeuraient très supportables. Les quotidiennes visites du réconfortant Dr Dordé avec des propos tout à fait circonstanciés et si encouragements m'autorisaient à envisager l'avenir avec sérénité mais aussi avec beaucoup de prudence. Le rétablissement suivait son cours et les premiers essais de rééducation du 3ème jour me permettaient d'enregistrer quelques progrès dans de timides déplacements. Chaque jour, des petites marches répétées avec l'aide de mes cannes anglaises m'autorisaient  bientôt à faire la traversée de la clinique. Et puis, il me restait à découvrir la montée et la descente des marches pour bien assimiler leur technique. Dès lors, j'étais pratiquement fin prêt pour envisager la sortie de la clinique. A l'examen de ce bilan postopératoire plutôt encourageant, le charismatique chirurgien me donnait l'autorisation de sortie pour le mercredi 17 mars en début d'après-midi, soit tout juste huit jours après l'opération.

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A l'extrême gauche au 2ème étage : La fenêtre de "ma chambre d'opéré" N° 254

      De ce court séjour dans cette récente et moderne clinique, tout loisir me sera donné d'apprécier l'émérite Personnel médical ! Outre le brillant professionnel reconnu, c'est encore l'homme humaniste qui s'est révélé au cours de ses visites quotidiennes. Assurément bien secondé par des infirmières très compétentes et à l'écoute de leurs patients, ce sont encore (tous) toutes ces auxiliaires médicales qui ont forcé mon admiration. Des aides soignantes aux dames de service, des kinésithérapeutes aux étudiantes infirmières, puis des personnels de la restauration et de l'accueil, ce sont surtout des femmes et quelques rares hommes qui se dépensent, sans compter pour nous apporter aide et assistance en tout moment de la journée et de la nuit ! Pour toutes ces raisons et de leur dévouement, il me fallait le leur traduire par des cartes de gratitude personnalisée.

     Depuis près de quinze jours de retour à la maison, c'est une lente mais progressive évolution qui se manifeste dans mes déplacements. Certes, je reste encore assujetti à mes deux précieuses cannes anglaises pour les assurer, mais je ne désespère pas d'accomplir encore de tangibles progrès. C'est sur ces bases que je fondent mes espérances. Sur le plan de la conduite automobile, mes premiers essais ont eu lieu huit jours après mon retour et sous l'oeil vigilant de ma fille Isabelle. Dès le vendredi, j'utilisais ma C 5 pour me rendre à ma première séance de rééducation. Le lendemain, nous faisions quelques courses et la maîtrise était complément assurée ! Cependant et outre mes difficultés de mobilité encore latentes, je mène une vie à peu près normale à l'intérieur de notre home. Par ailleurs, j'ai repris progressivement mon activité physique de vélo d'appartement. Aux dix premières minutes du premier jour, je suis monté légèrement en temps, passant successivement à 15 mn., puis à 20 et 25 mn. ces deux jours- ci.

      De façon parrallèle, j'ai repris avec beaucoup de plaisir le chemin de mon bureau pour m'adonner à mon passe temps favori : l'écriture. Ainsi, il me tardait de traduire mes premières impressions sur mon blog  et notamment pour encourager ceux et celles envers qui l'avenir pourrait réserver une semblable épreuve ! Car, en résumé et quelque soit l'aboutissement futur, c'est bien une terrible épreuve que celle de se faire opérer de l'un de ses membres de son corps !

Avec_cannes_anglaises

Lors de mes petites marches quotidiennes avec mes cannes anglaises

      Au delà, c'est aussi l'occasion de mesurer tout le côté affectif de ses proches ou amis ! En effet, il me sera donné tout loisir de tester les véritables aspects de solidarité, d'amitié et de convivialité lors de cette hospitalisation. Les chaleureuses visites d'un grand nombre, les nombreux appels téléphoniques souvent répétés, les divers messages enregistrés et les propos encourageants qui m'ont été formulés, témoignent assurément d'une appréciable popularité que je me suis acquise près d'eux, près d'elles et sans véritablement en mesurer un tel degré d'intensité ! A l'opposé de l'épreuve physique précitée, ce sont tous messages porteurs d'espérance qui me sont allés droit au coeur ! A toutes et à tous, ma reconnaissance la plus totale et absolue !

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Colette, précieuse infirmière, mérite bien ces jolies fleurs reconnaissantes

      Et cependant, durant mon séjour en clinique et depuis mon retour à la maison, si une précieuse personne doit être gratifiée pour son aassistanat de tous les instants, c'est bien évidemment mon indispensable et irremplaçable épouse Colette. A son égard, mes plus chaleureux et sincères remerciements.

Le convalescent Bernard Morel

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