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LES PUBLICATIONS DE BERNARD MOREL
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LES PUBLICATIONS DE BERNARD MOREL
5 novembre 2018

LA VIEILLESSE

 

 

LA VIEILLESSE…, C’EST UN NAUFRAGE ÉVIDENT,

comme le précisait si bien le Général de GAULLE !

****** 

Regards sur cette vieillesse par un sage profane !

               Alors que nous sommes au crépuscule bien avancé de notre vie et que nous nous acheminons vers cette vieillesse tant redoutée par beaucoup de nos concitoyens, nous l’appréhendons énormément et de tous les instants, car elle est manifestement le symbole d’une décrépitude inéluctable et inexorable de l’individu sur son aspect physique et conceptuel de sa propre personnalité !

            Quand se manifeste-telle réellement ?  Il est très difficile dans définir une fourchette précise car sa période est extrêmement variable compte tenu des nombreux paramètres qui rentrent en jeu ! Néanmoins, il est assurément évident qu’elle se signale progressivement au fur et à mesure que l’homme avance en âge, pour s’installer opiniâtrement et durablement à partir de ses 80 printemps.  

            Toutefois, cette variable peut aussi s’étaler dans le temps. En effet, son action peut s’exercer prématurément chez certains de nos compatriotes, comme apparaître très tardivement vers d’autres sujets ! En outre, de nombreux facteurs peuvent également intervenir et susciter leur influence avec plus ou moins d’efficacité et d’acuité ! A ce titre, observons les plus déterminants. Parmi les plus probants citons ceux comme la dureté et la pénibilité de la vie professionnelle ; la recherche et la pratique ou non d’activités physique ou sportive ; le respect rigoureux des modes alimentaires et la gestion d’une saine alimentation ; le rejet ou l’adhésion aux diverses addictions qui ne cessent de se multiplier (drogues – tabacs -  alcools – etc.) et bien évidemment la propension à être confronté à toutes ces redoutables maladies qui remettent en question tout l’équilibre de l’être et le prédisposent vers un avenir de rémission ? Au-delà, il y a évidemment les problèmes de génétique associés aux aléas d’une vie plus ou moins sereine et équilibrée et aux facteurs chance qui accélèrent ou retardent le redoutable vieillissement de chaque individu !

            Quels sont ses signes avant coureurs et vers quels niveaux de l’organisme s’opère-telle ? Il est bien entendu que ses manifestations de gènes et incommodités diverses, fréquentes et éprouvantes restent très variables d’un sujet à l’autre et, que leurs densités sont par nature, aussi très différentes. Il n’existe donc pas de modèle type de perception de ces méfaits dégradants, physiques ou moraux, et chacun les ressent plus ou moins durement en fonction de sa personnalité, des ses propres réactions et de sa résistance aux adversités et aux épreuves.

            En conséquence, il serait bien présomptueux de vouloir faire un archétype modèle et identique de ces phénomènes cruellement désobligeants et d’y apporter des remèdes basiques et classiques qui seraient susceptibles de satisfaire toute cette population vieillissante ! La variable est donc constante et s’inscrit diversement en fonction de nombreux paramètres. Toutefois, des signes cliniques semblables apparaissent généralement chez la plupart des sujets et se dénombrent avec plus ou moins d’acuité ! Parmi les plus évidents, c’est l’apparition des douleurs sur les membres des articulations et qui ne cessent de se développer radicalement au fil des temps.

            Cependant, si l’on peut en constater leurs effets à des âges différents, il est malgré tout admis que la presque totalité des sujets les ressentent obligatoirement à un moment de leur vie et avec une densité de douleur plus ou moins accentuée. A cette fin, qu’il me soit permis d’en définir les signes avant coureurs, qui eux-mêmes émanent, pour partie, de facteurs héréditaires.

            Les signes avant coureurs : Avant d’en énumérer les principaux qui se manifestent au moment de la soixantaine, pour s’intensifier considérablement en prenant de l’âge ; il me paraît utile de faire une rapide circonvolution sur les étapes d’une vie d’un être humain !

                        

                   Bernard dans la force de l’âge                            Le couple Colette et Bernard                                                                  lors de leurs 50 ans de mariage : Leurs Noces d’OR                                                                      

                                         L’ÉVOLUTION CLASSIQUE DE TOUTE VIE HUMAINE

            De la naissance à l’adolescence :

            Une surprenante chance nous est assurément donnée lorsque notre procréation est programmée. En effet et dès ce moment, il est merveilleux de découvrir le fabuleux trésor dont tout ce petit embryon va générer tout au long des neuf mois de grossesse de la méritante maman. Cela relève d’un exceptionnel miracle au regard de cette magnifique et incomparable construction humaine. Il nous faudrait s’y attarder longuement pour en définir toute sa complexité, mais tel n’étant pas le but…, limitons-nous au fait d’y songer raisonnablement quelques instants, pour sublimer le côté prodigieux de cet embryon..., de sa conception à son évolution en qualité de fœtus…,  jusqu’à la naissance d’un petit enfant dénommé le « bébé » ! De même, il faudrait aussi s’attarder sur les surprenantes similitudes d’égalité des sexes féminins et masculins qui avoisinent régulièrement la parité à 50/50%. Toutefois, de légers écarts peuvent s’enregistrer en pourcentage avec la naissance de 105 garçons pour 100 filles, font que les résultats d’ensemble ne peuvent excéder les  valeurs de 48/52% au maximum sur le plan mondial. Quant à la chance ou la malchance de naître d’un sexe ou de l’autre, nous connaissons régulièrement bien qu’il résulte de la combinaison des chromosomes Y et X, en référence à ce constat :

1 fille (XX) = union d’un spermatozoïde X et d’un ovule X

1 garçon (YX) = union d’un spermatozoïde Y et d’un ovule X

            En vérité, depuis la nuit des temps et malgré l’évolution démographique exponentielle constante des 250 millions d’individus à l’origine de notre planète Terre pour atteindre les près de neuf milliards d’êtres humains de nos jours…, nous devons rester bouche bée devant cet équilibre, presque parfait des deux sexes, qui se prolonge de façon magistrale et aussi curieuse qu’étonnante à travers les âges !

            Désormais, il est arrivé à terme et sa venue parmi nous suscite aussi beaucoup d’émoi, d’amour, d’attention et de curiosité. Hier encore et alors qu’il résultait d’une heureuse rencontre d’un spermatozoïde avec un ovule ; aujourd’hui, c’est un petit être fait de chair et de sang, puis constitué de milliards de neurones et encore traversé de quelque 100.000 km de vaisseaux sanguins, qui nous apparaît bien vivant et qui ne demande qu’a s’émanciper merveilleusement. Son développement faramineux durant sa première année et qui va se manifester progressivement et abondamment durant celles qui vont s’ensuivre, au cours de sa prime jeunesse, de sa jeunesse et jusqu’à son adolescence ne manqueront pas de nous interroger sur son étonnante progression.

            C’est durant cette période d’une vingtaine d’années que ses acquisitions vont être les plus riches et les plus évidentes. En effet, si son développement physique est considérable pour atteindre sa taille adulte, c’est aussi au niveau de ses capacités intellectuelles que vont s’enregistrer ses plus notoires progrès. Au cours de ces diverses étapes, c’est à la fois tout son savoir être et son savoir faire qui vont s’afficher, s’accroître et s’installer en lui pour l’enrichir durablement. Les plus grandes et sérieuses acquisitions vont s’enregistrer au fil des ans  pour lui donner le profil qui sera sien tout au long de sa vie d’homme. Sa constitution physique aura atteint sa plénitude et son intellect aura acquis une pléthore de connaissances et de capacités qui lui serviront à tout jamais ! Dans le langage courant, il sera devenu un homme adulte et sa personnalité se sera sérieusement et considérablement affirmée.

            De la majorité à la quarantaine :

            Dès lors et nanti de sa plénitude d’acquisitions personnelles, ce sont les vingt prochaines années qui vont le confirmer, le confiner ou le restreindre dans son évolution d’adulte. Certes, l’adolescent d’hier aura toute latitude pour les parfaire encore, mais à des fins différentes et notamment en fonction de son orientation professionnelle. Par ailleurs, c’est l’âge où il cherchera à construire une famille sous diverses formes d’union et l’attente de progéniture où de nouvelles motivations familiales se feront jour. C’est aussi au cours de ce laps de temps que la recherche de loisirs conséquents complétera encore le besoin de s’intéresser, d’apprendre, de découvrir et de s’instruire à ces nouvelles approches.

           Ainsi, au sommet de sa force, l’homme n’aura comme profond désir de se perfectionner dans diverses directions pour enrichir encore ses savoirs professionnels, familiaux, culturels ou de détente et, de ce fait accumulera encore de nécessaires apprentissages qui étofferont solidement son étonnant potentiel. Cette longue période peut s’avérer pleinement propice à l’enregistrement de nouvelles capacités qui le propulseront vers une nouvelle personnalité, voire notoriété, le cas échéant ! En effet, c’est au cours de ces capitales années que s’affiche, avec détermination, tout individu. Ne dit-on pas pour le désigner : « En pleine force de l’âge » une formulation qui le caractérise pleinement.

            De la quarantaine à la soixantaine de la vie d’un homme :

           Désormais, cette période est une tranche charnière de la vie d’un homme au sens noble du terme et s'adresse bien évidemment à tout individu de sexe masculin et féminin ! En effet, c’est au cours de cette durée et plus on se rapproche de la soixantaine, que des signes cliniques handicapants ou profondément gênants peuvent commencer à nous interpeller ! Lors des premières apparitions, bien souvent l'on s'évertue encore à ne point les reconnaître ou l'on cherche à les minimiser en prétextant à quelques lubies momentanées. Puis elles reviennent régulièrement et s'affirment dans des douleurs articulaires très pénalisantes. L'on les repousse encore un peu. Puis vient enfin ce moment où elles s'enracinent de plus en plus et occasionnent des souffrances répétées et sans cesse plus violentes ? Ainsi, nous rentrons progressivement dans une spirale alternative de périodes affreusement douloureuses, pour connaître d'autres moments plus récupérateurs et salvateurs, ô combien très appréciés. C'est cette alternance qui va guider notre train de vie durant plusieurs années en les appréhendant lorsqu'elles apparaissent pleines de pénibilité et d'un heureux soulagement lorsque  nous sommes sujet à de bénéfiques accalmies ! C'est une position nouvelle qui ne se mesurait  pas auparavant et le contraste est saisissant entre la prodigieuse vitalité d'hier qui nous permettait de jouir de toutes nos capacités et, celles, à présent, plus aléatoires et dégradantes qui viennent d'apparaître pour notre plus grand regret ?  Quel saisissant contraste qui augure de situations de plus en plus déprimantes et douloureuses dans le futur ?

            D’autres manifestations sur les plans physiques ou intellectuels commencent à se faire sentir de façon bien perceptible. Les habituels mouvements se ralentissent, les déplacements s’avèrent plus difficiles ou fatiguent davantage et il est parfois plus pénible de se mouvoir, de marcher ou de réagir avec assurance et promptitude. Ce sont des signes cliniques bien apparents qui se perçoivent indistinctement avec plus ou moins de densité, mais réellement chez tous ceux et celles qui franchissent ce cap. Je précise encore que l’enregistrement de ces régressions physiques et physiologiques peut se manifester d’un individu à l’autre de façon  étrangement différente. Certains facteurs n’apparaîtront que tardivement chez les uns…, pour les faire souffrir cruellement chez d’autres plus rapidement, à contrario. Néanmoins, petit à petit, d'agaçantes douleurs se feront jour chez la plupart de nos congénères pour  les voir s’intensifier abondamment au fil des ans et avec l'avancée en âge.

            Au-delà de la Soixantaine et jusqu’à la fin de l’existence terrestre !

          A partir de cette date et dans la plupart des cas, c’est à ce stade de la vie que se manifestent de profonds, voire de radicaux changements. Dans ce chapitre, comme précédemment, nous n’enregistrons pas de modèle type de toute nature humaine, tant elle diffère d’un sujet à un autre, mais les réflexions qui vont s’en trouver développées vont pouvoir concerner assurément la grande majorité de nos contemporains. Par ailleurs, quelques cas plus dramatiques seront à authentifier, comme le seront les enregistrements de sujets plus résistants aux adversités du temps, à leur totale satisfaction.

            Période de choix avant le crépuscule de la vie : De soixante à soixante dix ans !

            Durant cette période plus ou moins longue et subordonnée à de multiples aléas, il est à préciser que si les prémices d’un vieillissement commencent à poindre avec plus ou moins d’acuité, tout homme se considère encore et à juste titre…, dans la force de l’âge !

            C’est également une étape transitoire au cours de laquelle vont cesser les activités professionnelles à plus ou moins brève échéance et, la perspective d’une autre vie plus libérée des contraintes matérielles et qui peut s’envisager plus décontractée au gré de ses ambitions !

            Il est fréquemment coutume d’entendre proclamer de valeureux sexagénaires s’extérioriser d’avoir encore « la pêche » pour conduire à bien tel travail ou réaliser aisément telle mission ou telle réalisation. D’autres n’hésitent pas à se surpasser dans des engagements sportifs, faire de la compétition, se diriger au niveau d’actions dans les Arts ou la Culture où entreprendre de nouveaux projets plus en rapport avec leur âge. Bref, c’est encore la bonne période où tout semble possible et accessible et où tous les espoirs de réussite sont toujours permis. Par ailleurs, elle autorise aussi des projets de voyage à travers son pays, l’Europe ou le monde et d’en découvrir toutes leurs facettes, leurs us et coutumes. A l’examen de cette fabuleuse époque de la soixantaine, bien des facteurs convergents se dégagent pour la rendre agréable, positive et riche d’espérance et de concrétisation. Il faut pleinement en profiter et jouir totalement de chaque jour ou de chaque expérience menée, car les projets plus lointains risquent d’être plus incertains, plus aléatoires et surtout plus problématiques.

            En dehors de toute éventualité de graves problèmes de santé, d’handicaps majeurs, de précaires ressources financières ou d’inconvénients notoires, l’on peut assurément admettre que cette appréciable période d’une bonne dizaine d’années peut augurer les plus audacieuses espérances et les plus alléchants résultats. Il faut donc la vivre intensément, avec fougue et sérénité et s’efforcer d’en jouir totalement ! 

              Au-delà des soixante dix et soixante quinze ans : l’avenir s’obscurcit !

           Au regard d’une expérience richement vécue, comme l’ont également menée quelques uns de mes proches amis, il est encore encourageant de préciser que ces cinq années qui se profilent doivent être citées et considérées au titre d’un « passage de témoin ». En effet, c’est durant ce laps de temps que se manifeste cette transition sur de nombreux sujets. Les constats apparaissent évidents d’un Etre encore en assez bonne forme qui,  peu à peu,  perçoit sa transformation en un devenir plus incertain et plus problématique à divers niveaux de mobilité, de captation des éléments ou de réaction de promptitude.., etc. Certes, cela reste variable suivant les individus des deux sexes, mais d’une manière plus générale, les effets enregistrés se perçoivent indistinctement de façon semblable.

           Une autre caractéristique de l’avancée en âge se concrétise fréquemment par l’apparition d’insomnies accrues à tous les instants au cours de la journée. C’est un fait indéniable et il faut de vives réactions de lutte contre ces « marchands de sommeil »  pour s’en débarrasser ou les estomper. Elles apparaissent notamment le soir lorsqu’on se trouve confortablement installé et il nous est impossible de se contenir éveillé ! Cette inconfortable perception qu’elle procure lorsque l'on s’attarde sur des sujets enrichissants…, au point d’en perdre le fil ; se trouve, en revanche, bien appréciée lorsque l’on sombre dans d’euphoriques rêveries ! Les mêmes phénomènes sont à déplorer lorsqu'elles surgissent au cours de discussions professionnelles ou amicales et l'impuissance notoire pour les dissimuler ?

          Par ailleurs, au cours du vieillissement et dans un autre registre plutôt gênant, qui prend une propension récurrente, reste bien l’accroissement de flatulences notoires désagréables. Elles existent tout au long de notre vie puisqu’elles résultent de la formation de gaz qui tendent à s'accumuler dans l'intestin ou l’estomac et possèdent une odeur nauséabonde quand le corps les évacue sciemment par des pets de l’anus ou, par la bouche par l’expulsion de rots forts désobligeants. Au fil des temps, il est recensé que l’homme ou la femme en produit, en moyenne,  de 12 à 25 fois chaque jour pour rejeter l’accumulation des 0,5 à 1,5 L de gaz emmagasiné journellement.

           Outre le côté irrévérencieux qu’elles provoquent lorsqu’elles sont émises sans discernement et sans pudeur, une autre désobligeance se manifeste avec une puanteur accrue, en public, en fonction des aliments ingérés et propices à des odeurs malodorantes. Par ailleurs et cela apparaît beaucoup plus grave, c’est lorsqu’elles se transforment en « ballonnements répétés et inquiétants » qui obligent nécessairement à consulter un expert médical pour les soigner par un traitement approprié de circonstance.

            Durant cette courte période, ce qui n’était précédemment que des douleurs épisodiques, ça et là, en diverses parties du corps, puis s’estompaient momentanément ; vont soudainement s’affirmer régulièrement et plus catégoriquement, de façon plus agressive. Le recours, à des moyens médicamenteux de substitution pour contrecarrer leurs effets, s’avère de plus en plus nécessaire pour soulager ces affligeantes souffrances musculaires et d’articulations ! 

            Dès lors, de petits signes cliniques vont faire leur apparition et se développer au fil des jours, puis des mois et des années en s’accentuant régulièrement vers un certain déclin physique bien perceptible avec le temps qui passe. 

            A partir de ce stade et durant une quinzaine d’années : L’entrée dans l’âge des Seniors : 

            C’est un fait inéluctable que les manifestations d’un déclin physique notoire vont se concrétiser non plus sur des périodes décennales, mais de façon évidente à chaque année qui passe. En quelque sorte, ce que l’on retarde à définir comme « vieillissement » et sanctionner comme tel, se perçoit plus précisément au terme de chaque année passée. C’est ici que prend toute la signification de la citation du Général de Gaulle lorsqu’il précisait que le vieillissement était un naufrage pour l’homme et alors qu’il n’avait pas encore atteint ses 80 ans, ses objectifs propos s’appuyaient déjà sur ses propres ressentis d’un être en déclin physique ! En ma qualité d’octogénaire confirmé, j’ose me permettre de réitérer son affirmation, car même en me signalant encore comme un individu privilégié…, je mesure le poids de l’âge chaque année qui passe pour les raisons que je vais définir ci-dessous !

            Cependant, c’est aussi à partir de ces années que les risques de blessures par maladresses ou d'inattention, le recours à des opérations chirurgicales sur des membres usés ou handicapés, ou encore au besoin d’interventions classiques de type ambulatoire  ou plus graves d'ordre clinique, etc, sont à envisager abondamment pour maintenir une forme minimale. Elles affectent ou touchent toutes les parties de notre corps et se multiplient à l'extrême, avec des taux de réussite de remise en état extrêmement encourageants..., mais se trouvent parfois contrecarrées par quelques échecs bien regrettables et toujours unanimement douloureux !

            Auparavant, je souhaite encore préciser que mes propres analyses se situent, pour l’instant, qu’aux aspects physiques des corps humains et à leur décrépitude. Je m'efforce d'évoquer quelques élémentaires remèdes afin d’y recourir pour soigner leurs maux et les moyens pour en retarder leur évolution à l’aide de notre excellente médecine qui s’applique à mettre  tout en œuvre pour combattre leurs désagréments ou retarder leurs effets. Néanmoins et comme je le précisais en début d’ouvrage, le vieillissement se manifeste  aussi et par ailleurs sur le plan mémoriel notamment. Dans ce domaine plus particulier et au cours des dernières décennies, il a été décelé le plus redoutable et annihilant constat de perte de mémoire qui effraie tout individu conscient et que l’on dénomme « la maladie d’Alzheimer »   !

            A ce titre, s’il est vrai que chacun de nous manifeste de vives inquiétudes à l’évocation de cette maladie tant redoutée qu’est « Alzheimer », comme lorsque nous entendons le mot tant appréhendé et défini sous le vocable de « Cancer », il est bon de se référer à l’excellent article du neurologue le Professeur Bruno Dubois, ci-après, qui nous ôte de bien des malentendus et nous réconforte sérieusement :  

 

Le professeur Bruno Dubois : Directeur de l’Institut de la Mémoire et de la Maladie d’Alzheimer (IMMA) à la Salpétrière Hôpitaux de Paris

Ce prestigieux neurologue rassure la plupart des personnes qui se plaignent de ne plus se rappeler de divers faits (noms d’amis lointains – d’acteurs – actrices- sportifs, – de la pièce où on devait se rendre – de ne plus savoir ce qu’on allait chercher – des clés ou lunettes oubliées etc.) car ce sont des symptômes qui sont plutôt dus à l’âge qu’à la maladie.

Ces symptômes qui apparaissent souvent à partir de 60 ans et plus doivent être considérés davantage comme des éléments rassurants pour la moitié de ces personnes inquiètes. D’après lui, il s’agit dans le jargon médical de « l’ANOSOGNOSIE » qui correspond chez le profane de l’oubli temporaire ! Et de résumer ainsi sa pensée : « Plus on se plaint de pertes de mémoire, moins il y a de probabilités de souffrir d’une maladie  de la mémoire. »

                 Si à la lecture de ces quelques rassurantes lignes, il apparaît notoirement que les symptômes de ces oublis temporaires et momentanés suscitent de vives interrogations chez chaque individu, c’est qu’au fil des âges…, ils apparaissent plus nombreux et surtout répétitifs. Il n’est pas rare de ne pas trouver, le nom de tel acteur, chanteur, personnalité, sportif de haut niveau, un ami lointain, une connaissance appréciée etc., le temps d’un moment dans une conversation, puis découvrir avec satisfaction la réponse quelques minutes plus tard ou quelques heures après étonnement et de façon précise ! Tout le personnage nous revient en mémoire et les principales anecdotes qui s’y rapportent…, font que nous nous sentons pleinement rassurés !

            Dans ces moments d’inquiétudes légitimes, il est plutôt rassurant de constater que nous sommes tous atteints de cette maladie ANOSOGNOSIE et que nous n’avons pas à nous alerter exagérément de ses conséquences désagréables lors d’une conversation ! Cependant, il faut bien préciser que ses manifestations d’oubli temporaire sont de plus en plus fréquentes au fur et à mesure que nous avançons en âge et qu’il faut s’y habituer avec sérénité. Dans ce même créneau et à chaque année qui passe, d’autres signes cliniques se manifestent ça et là et l’on peut aisément les dénombrer indistinctement de la façon suivante :

            Sur le plan de la vivacité et mobilité : Il est incontestable que l’un des premiers signes visibles qui se manifeste se situe au niveau de la vivacité et de la mobilité. Qu’il est lointain le temps des exploits physiques de notre prime jeunesse et de notre adolescence. Désormais, c’est une vie au ralenti dans toute l’acception du terme. La marche est pesante et exige des temps de repos réguliers. Les déplacements se trouvent réduits au strict minimum et il nous faut prendre ou rechercher le plus court chemin. L'usage de divers outils de soutien (cannes, déambulateurs, béquilles, engins motorisés, etc.) s'avèrent nécessaires pour assurer les déplacements, voire indispensables dans les cas extrêmes ! Ce qui se traduisait jadis par de la vélocité s’est peu à peu transformé en mobilité réduite, calculée et accompagnée.

             Sur le plan de l’engagement dans l’action : Dans le même esprit, ce qui nous a animé durant la majeure partie de notre vie professionnelle, personnelle, au niveau des loisirs, d’être entreprenant, etc. se transforme peu à peu en une vie beaucoup plus raisonnable et stéréotypée sur des faits et gestes répétitifs et beaucoup plus calculés. L’engouement à faire quelque chose ou à entreprendre n’est plus la règle primordiale et la réflexion à exécuter un petit projet prend du temps et se reporte, parfois, de jour en jour, avant d’en décider le moment opportun ! Fréquemment et au fil des ans, l'idée d'un projet bien élaboré qui hier se conduisait jusqu'à sa création et son aboutissement..., se voit bien souvent reporté par des envies moins pressantes, pour finalement l'abandonner définitivement par un manque de désir évident !

            Sur le plan des désirs et de l’animation : L’avancée en âge et notamment chez les octogénaires, se traduit bien souvent par des désirs de moins en moins exigeants. La période, jadis ou encore assez récente, où tout l’avenir se construisait sur la base de désirs profonds, suivis de réalisations concrètes perd de son intensité désormais. Parmi nos congénères encore en assez bonne forme ou de convenable constitution et c’est le cas de notre couple qui se considère comme un ménage privilégié, quelques espérances se font encore jour sur des petits projets de courte durée…, mais ceux qui demandent plus de réflexions, de constructions, d’élaborations ou d’animations se trouvent écartés ou reportés. La sagesse et la raison l’emportent sur toute autre considération et en se retranchant sur des métaphores inéluctables telles celles évidentes : « nous avons bien fait d’en profiter – nous ne sommes plus en mesure d’entreprendre – c’est beaucoup  trop risqué - ce sont des projets pour les jeunes etc, etc, et elles caractérisent de façon probante l’impuissance qui est nôtre pour avoir encore de l’engouement à entreprendre  ou de projeter avec audace et détermination !

            Sur le plan des voyages et des distractions : Alors que les disponibilités sont accrues et les ressources financières  parfois un peu plus cossues, beaucoup de projets peuvent s'entrevoir encore à de nombreux niveaux. Parmi ceux qui nous restent accessibles et envisageables, il me revient en tête des engagements de participation à des voyages, de loisirs, de distractions, de chants choraux, de divers ateliers de toute nature, de visites de musées ou d'expositions, etc., qui pourraient faire le bonheur du plus grand nombre de retraités ou pensionnés, mais l'on se heurte encore à des refus systématiques par manque d'audace ou d'envies !

 

 Modèle d'animation au travers de récitals de chants choraux

             Certes, ces réticences peuvent légitimement dépendre d'incompatibilités physiques indéniables, mais dans de nombreux cas, elles reposent principalement sur un manque de spontanéité évident et la peur de s'engager frileusement. D’autres paramètres sont sans cesse irrémédiablement évoqués tels les divers transports, l’accès aux aéroports, les hébergements à l’hôtel, les réservations en cabine, les déplacements pour les visites etc, font que d'autres réserves peuvent apparaître plus âprement, alors qu’elles n’étaient pas évoquées auparavant ou repoussées systématiquement ! En vérité, c’est cela que nous ressentons vivement au fur et à mesure que l’âge se fait ressentir et nos appréhensions peuvent s’avérer déterminantes pour écarter le projet pour lequel nous étions farouchement déterminés à mettre sur pied. Dans ce chapitre, à la cruelle déception de ne pouvoir réaliser ce pour lequel nous nous étions bien préparés, s’ajoute encore celui de se priver de revoir quelques bons amis avec lesquels nous aimions partager, échanger et plaisanter durant quelques agréables moments et se ré-oxygéner totalement, en reléguant pour quelque temps les petits soucis passagers de la vie de tous les jours !   

             Alors que se profile la fin de la perception de mes principaux sentiments sur l’analyse de la « Vieillesse », je voudrais encore préciser qu’ils sont relatifs au vécu de notre couple jusqu’aux environs de leur quatre vingt cinq printemps. Comme je l’affirmais précédemment, ils ne représentent pas tout à fait le modèle type des gens de leur âge. Certains de leurs congénères peuvent sans doute apparaître en meilleure forme physique de façon générale, comme d’autres dans un état assurément plus précaire…, affirmant qu’ils désireraient tous jouir encore de nombreuses facultés de ce genre !

            Il reste donc les descriptions des vécus de ceux et celles que l’on appelle d’ores et déjà les « 4ème et 5ème AGE », sur lesquelles je me sens démuni de toute expérience ? Par définition, si les personnes du 3ème âge sont considérées comme telles, au moment même où elles cessent leurs activités salariales vers la soixantaine ; l’on peut reconnaître que le 4ème se situe dans la tranche d’âge des Personnes âgées comprise entre 80 et 85 ans et jusqu’à 95 ans. Au-delà et pour les vénérables qui franchissent ce cap, il nous faut les localiser au niveau du 5ème et sans limite d’âge…, où notre doyenne de l’humanité reste, à ce jour, la française Mme Jeanne Calment décédée à l’âge de ses 123 Printemps.

            En conséquence, je préfère m’abstenir de porter des jugements de valeur sur cette période d’une quinzaine d’années qui achemine toute une belle frange de la population vers de mémorables centenaires. Ces prodigieuses personnes au vécu riche et exceptionnel nous font toujours rêver, tant leurs impeccables tenues et leurs faciès sont admirables à regarder ou à dévisager ! Il est encore à noter que ces genres de personnage sont en nombre grandissants et que nos « valeureux centenaires » progressent de façon très significatifs et encourageants à la fois.

             Au cours des derniers mois et parmi les plus illustres qui nous ont quittés, qu’il me soit permis de citer certains d’entre eux, d’entre elles à titre mémoriel et indistinctement  : Mme Danièle Darrieux – M. Jean d’Ormesson– M. Jean Piaf – M. Charles Aznavour – auxquels il faudrait ajouter l’exceptionnel Abbé Pierre et encore Mme Gisèle Casadesus etc. Dans le même esprit, des plus jeunes comme : M. Johnny Hallyday – Mme Mireille d’Arc – M. Philippe Gildas et tant d’autres tous aussi célèbres ou prestigieux. Cependant, parmi tant d’anonymes mais aux parcours tout aussi méritants, il suffit de s’attarder à la pensée de nos valeureux proches, de  nos meilleurs amis, de nos sympathiques entourages et autres pour qu’ils nous reviennent en mémoire spontanément et pleins de compassion et d’affection.   

           Afin de corroborer le message que je souhaitais faire passer et dans le but de simples informations près d’un public beaucoup plus jeune, je désirerais préciser et parachever mon propos par quelques petits détails personnels sur notre couple dans nos activités de tous les jours :

          Les quelques réflexions, bien ordinaires, n’ont pas pour vocation de faire l’excellence de notre vie commune…, mais uniquement de révéler l’entretien que nous nous assignons à respecter rigoureusement pour protéger nos facultés physiques et intellectuelles et les prolonger dans le lointain le plus longtemps possible ! !

             En effet et alors que je vais vers mes quatre vingt six ans à la fin du mois de novembre courant et mon épouse Colette vers ses quatre vingt cinq ans et que nous avons célébré nos « Noces de Diamant » à la fin juillet 2017, notre détermination à entretenir notre « fraîcheur physique » reste intacte et permanente. En ce qui me concerne, j’exécute chaque jour mon heure de vélo d’appartement, avec un engouement total et une régularité quotidienne exemplaire. Je vais terminer ma 22ème année de pratique journalière avec une farouche détermination à la fin de la présente année 2018. Au regard de mon épouse Colette, son engagement est comparable à raison de 30 minutes chaque matin et elle va conclure sa 19ème année de pédalage régulier.

             Au niveau de notre intellect que nous souhaitons maintenir de semblable manière, nous nous attachons à l’entretenir avec la plus parfaite efficacité. A titre personnel et toujours avec mon côté passionnel, je m’évertue à écrire régulièrement depuis plus d’une trentaine d’années, sous différentes formes, d’ouvrages livresques, de romans, de nouvelles, de chansons et poèmes, de reportages, sur mon Blog : « Les Publications de Bernard Morel »  ou encore à des fins de correspondances de toute nature. Par ailleurs, il m’arrive encore de lire quelques livres offerts ou de mon choix, pour satisfaire ma curiosité ou m’attarder sur des sujets de culture. Quant à ma femme Colette et depuis sa plus tendre enfance, c’est une lectrice très assidue qui dévore de nombreux ouvrages littéraires avec intelligence et des analyses très fondées.

            Par ailleurs, nous avons tous deux  le virus ancré pour nous efforcer d’entretenir notre mémoire en exerçant de nombreux jeux rencontrés à l’intérieur de nos magasines. Au-delà de la nécessaire détente qu’ils procurent, ils ont pour mission de faire travailler notre intellect. A titre personnel, j’éprouve une évidente passion pour les Mots fléchés géants qui me procurent beaucoup de joie, tout en faisant travailler mes cellules grises au delà des limites permises quelques fois. Quant à Colette, elle se passionne principalement pour ces jeux de réflexion sous l’intitulé : Le Nouveau mot mystérieux, qui l’oblige à se surpasser pour les mener à terme. En complément de lecture, d’autres jeux, qui font travailler nos méninges, viennent aussi les alimenter accessoirement.

          Au titre de la préservation de nos capacités physiques et intellectuelles et du désir de les prolonger au maximum, nous n’avons aucun secret, si ce n’est celui de veiller à prolonger le plus lointain possible les mesures rigoureuses que nous nous sommes toujours évertués à respecter sur de saines habitudes d’hygiène de vie, comme celles d’hygiènes alimentaires, voire vestimentaires. Par ailleurs et en complément  de celles déjà citées à des fins d’activités physiques, il faut encore admettre nos nombreuses autres occupations de toute nature (voyage – réunions - participations etc.) qui  nous obligent sans cesse à ne pas trop s’écourter, ne pas s’attarder sur de multiples douleurs (petites ou grandes) qui se rappellent régulièrement à notre bon souvenir, nous perturbent sérieusement parfois, mais que nous nous efforçons de surmonter pour retrouver une meilleure forme assez rapidement.

          Alors que je m’achemine vers la fin de mes réflexions sur cette « VIELLESSE » tant appréhendée,  je suis parfaitement conscient que j’aurais eu tout loisir pour les développer davantage encore, tant la décrépitude de l’Etre humain s‘inscrit dans ses gènes et sur une durée qui se situe, au maximum, sur un petit siècle ! A nouveau, ma sagesse naturelle m’a conditionnée pour me contenir dans le raisonnable, en pensant que je m’étais appliqué à en rapporter l’essentiel et en écartant ce qui m’apparaissait plutôt moins prioritaire. Par ailleurs et en tenant compte du facteur chance que chaque individu peut posséder sur une vie plus ou moins longue..., ou en se référant à sa propre destinée, il faut être parfaitement conscient que toute vie est assurément programmée dans sa durée, quelques soient les contraintes ou les rigueurs que chacun observe ou s'impose.

            En conclusion, puissent ces quelques repères et sages méditations…, bien préparer ceux et celles qui demain aborderont ces étapes de la vie des 3ème – 4ème  et 5ème-  Age, pour qu’ils les appréhendent avec sérénité et philosophie et que leur vieillesse se déroule le plus agréablement possible !

 

                                                                                Bernard MOREL                                                                                                              Homme de 4ème âge 

 

  

 

 

 

 

 

          

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