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LES PUBLICATIONS DE BERNARD MOREL
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LES PUBLICATIONS DE BERNARD MOREL
1 avril 2011

FAUX POISSON D'AVRIL

 

"CE N'EST PAS UN POISSON D'AVRIL !"

******* 

      Il y a bien longtemps que je suis venu surfer sur mon blog et ça me manque. Les raisons sont multiples et diverses, mais la principale se résume surtout à l'ardent désir de terminer la rédaction de mon tome 3. J'ai beaucoup travaillé ces dernières semaines à en poursuivre le récit autobiographique et il est en bonne voie d'achèvement. Pour autant, il va me falloir y consacrer encore beaucoup de temps pour le parfaire et y peaufiner certains détails. Comme les deux précédents, il s'inscrit dans le récit narratif de l'évolution de "UNE SIMPLE VIE" ou plus précisément "MA SIMPLE VIE" et en illustre mes principales étapes par année calendaire. 

      Le tome 1 de "UNE SIMPLE VIE" se complaît à la relater de ma naissance jusqu'à mon service militaire. Il y est consigné des notes ou anecdotes se rapportant de ma prime jeunesse à l'adolescence. Des périodes heureuses, mais aussi difficiles en raison de la Seconde Guerre mondiale..., jusqu'au drame familial avec le décès de mon jeune père. A quinze ans et comme seul garçon, je devenais chef de famille d'une fratrie de quatre enfants. 

 Diverses_Photos__Maison_Ronchay_Luneray

Ma maison natale : de ma naissance jusqu'à l'adolescence

      Le tome 2 de "UNE SIMPLE VIE"  se rapporte au vécu familial et professionnel durant une période allant des années 1955 à 1975. C'est tout un descriptif de situations familiales heureuses avec notre mariage et la naissance de nos trois filles. Il alterne avec mon entrée dans l'Education nationale et mon ascension dans sa hiérarchie. En complément, il est aussi question de la construction de notre maison à Luneray et les contraintes budgétaires pour la réussir.

Famille_MOREL_2

La réussite familiale  avec nos trois filles et neuf Petits Enfants

       Le tome 3 de "UNE SIMPLE VIE" se trouve consacré à décrire ma période de Chef d'Etablissement, en qualité de Proviseur : 1975 - 1993. On peut y percevoir toutes mes espérances, mais aussi tous les "risques du métier", et jusqu'à ma consécration suprême en qualité de Proviseur aux indices d'agrégé ! Une carrière bien remplie et riche en souvenirs divers que je prends plaisir à raconter.

Bernard_dernier_bureau_Golf

Mon dernier bureau au Lycée du Golf. - En compagnie d'Emmanuel Chef de chantier

      C'est à ce titre d'une vie bien remplie au service des autres, en général ; mais plus spécifiquement à l'encontre de la jeunesse, en particulier, que j'écrivais les lignes de la fabuleuse cérémonie de mon départ à la retraite, ce 1er avril 2011. Loin d'en user comme d'un "Poisson d'avril", c'est-à-dire d'une bonne blague ; cette célébration du 02 juillet 1993, en présence d'une assistance record, trouvait une heureuse conclusion significative avec cette correspondance, ci dessous, de M. Christian Loarer, Inspecteur d'Académie. En ayant été privé de pouvoir y participer, car retenu par ailleurs, voici la correspondance qu'il m'écrivait dès le lendemain !  

          Rouen, le 3/7/93                                                     Christian Loarer                                                                                                              Inspecteur d'Académie

                                                                                             à

                                                                                     Monsieur Morel

                                                                                     Proviseur LP du Golf             

 

 

                                                    Monsieur le Proviseur,

 

 

                          Vous voici bientôt parvenu au terme d’une longue et belle carrière.

Dans quelques semaines vous pourrez vous livrer à d’autres occupations et je sais

que la retraite ne sera pas, pour vous, synonyme d’inactivité.

 

                Je regrette encore de n’avoir pu, hier soir, partager quelques instants

de fête avec, je l’imagine, une foule d’amis innombrables. Votre gentillesse

et votre cordialité sont, pour ainsi dire, entrés dans la légende. 

               

                Je garderai de vous une double image. La première correspond bien sûr,

à votre parcours exemplaire, qui illustre, mieux que tous les discours, le

principe d’élitisme républicain, la fonction de promotion sociale de notre

école et le fait qu’il n’existe pas une seule voie d’excellence. Puisse votre

exemple inspirer, chez nos jeunes, la confiance et le goût de l’effort !

 

            La seconde image correspond, en fait, à une expression que je vous ai entendu

utiliser à plusieurs reprises en parlant de vos élèves : "cette belle jeunesse".

Si vous vous êtes tant dévoué à sa cause c’est que vous avez gardé dans votre

esprit et votre cœur cette même jeunesse, qui génère l’ambition, la générosité

et le dynamisme. Vous avez aimé vos élèves et ils vous l’ont bien rendu.

 

                Pour tout cela, il me reste à vous dire, tout simplement, merci.

 

                Je vous souhaite une retraite très agréable et tous les bonheurs personnels

et familiaux que vous méritez. Si l’occasion vous en est donnée, je serai

toujours heureux de vous rencontrer.

 

Bien cordialement.

 

    C. Loarer

     En replaçant cette lettre dans le contexte du moment, qui corroborait l'excellent discours de la veille de mon ami Jean Dasnias, Proviseur honoraire et Conseiller Général, Maire d'Offranville de l'époque, tous deux s'appliquaient à retracer ma longue et riche carrière au service de notre belle jeunesse ! Si tous deux m'ont assuré de leur sympathie en prononçant des propos très élogieux et émouvants à la fois, je dois confesser ma certitude d'avoir bien servi "tous ces jeunes", au point de les avoir aimés comme mes propres enfants ! Plusieurs d'entre eux sont devenus de véritables amis, que je retrouve toujours avec un plaisir inégalé. J'étais comblé par leur présence et je partageais régulièrement leurs espérances, comme leurs craintes d'un avenir toujours problématique !
    Comme le précisait M. l'Inspecteur d'Académie, ils me l'ont bien rendu et certains continuent de le faire au gré de rencontres épisodiques. Une des dernières en date remonte au vendredi 4 février dernier. La scène se passe à la salle des fêtes de Gueures lors du spectacle, tant apprécié, de mon ami Jean Avenel et toute sa vaillante équipe de comédiens. Un jeune couple nous avait gentiment salué à leur arrivée pour prendre place derrière nous. La jeune et jolie dame l'avait accompagné d'un très beau sourire et lui avais rendu..., mais s'en m'attarder davantage. A la fin du spectacle, dans la liesse populaire, je me retourne vers eux pour leur clamer l'excellente soirée que nous venions de vivre. Et de m'interpeller ainsi avec son gracieux sourire : "Vous êtes M. Morel, ex Proviseur du lycée du Golf ? - J'acquiesce par un signe positif - Et de me présenter à son compagnon et à ses amis en me tarissant d'éloges ! - Oui, je suis une de vos anciennes élèves et je dois vous dire que mes camarades et moi gardons un excellent souvenir de vous ! Vous étiez proches de nous et nous prenions plaisir à vous rencontrer - Comment t'appelles-tu lui dis-je..., car j'ai toujours pratiqué le tutoiement envers vous - Et de me répondre son nom de jeune fille Danièle M....., tout en poursuivant agréablement en racontant l'une des anecdotes sympathiques qu'il l'avait profondément marquée : Et de la décrire à son mari et en présence de ses amis et Colette, bien sûr ! Nous étions tout un groupe de garçons et filles de la même classe et lors d'une intéressante conversation avec notre Proviseur, vous vous arrêtez sur moi pour me dire "tu as de beaux yeux, tu sais", comme l'expression de Jean Gabin à Michèle Morgan dans le film "Quai des brumes" et cela nous avait fait beaucoup rire ! - Vous souvenez-vous de cette anecdote qui m'avait fait grand plaisir sur le moment et qui me revient parfois en mémoire - Non, vraiment pas, mais tu me remets un peu dans le contexte et si je ne me souviens pas de cette réplique, je revois cependant la scène dans sa globalité. Cependant, ce soir, je le confirme car tu as toujours de beaux yeux et c'est ton ami qui doit en être fier !" La conversation s'est poursuivie très agréablement avec la promesse de lui rendre visite à Saint Valery-en-Caux lors de nos futures balades. Au terme de la longue conversation palpitante, qui se serait bien prolongée indéfiniment, de chaleureuses bises venaient en conclusion.

Bernard_JeuneBernard_d_dicaces_C

Une retraite partagée entre de nécessaires détentes et l'écriture. - Séance de dédicaces

      Si je viens de prendre un véritable bonheur à la raconter ; bien d'autres, de nature différente mais tout aussi attachante, traduisent de façon identique la satisfaction qu'ils ont eu de m'avoir comme Chef d'établissement et le plaisir de me revoir. Celui-ci est toujours amplement partagé, mais à la différence près qu'ils me reconnaissent aisément, alors que je peine à retrouver leurs nom et prénom, à ma grande désolation. Certes, leur physique m'est toujours reconnaissable, en partie, mais c'est leur fichu patronyme qui me fait défaut, en raison du grand nombre qu'il me faudrait retenir ? C'est vrai que cela se chiffre par quelques milliers et qu'il m'est pratiquement impossible de me les rappeler tous ! Pourtant, combien de réconfortants témoignages me sont parvenus depuis mon départ à la retraite, qu'ils me vont tous droit au cœur. 

      A l'heure où tant de commentaires se font jour sur l'école et sur notre système éducatif, de façon générale ; avec parfois la prise de décisions hâtives, plus ou moins heureuses ou hasardeuses sur leur devenir à terme, qu'il m'est réconfortant d'avoir vécu une toute autre époque, au cœur d'une jeunesse qui m'entourait de toute sa considération et de son respect. Puisse cette heureuse situation se retrouver et se prolonger encore très longuement partout en France dans le court, moyen et long terme !

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Coupe artisanale offerte par mes élèves et professeurs au L.P. Le Hurle Vent du Tréport

      Cette coupe a une histoire puisqu'elle fut spécialement conçue par le Grand Père de l'une des stagiaires, potier de formation, pour m'être offerte à l'occasion de notre départ du L.P. du Tréport. A la demande des stagiaires et de l'encadrement, il a gravé cette citation suivante : "Agréable souvenir de notre proviseur - élèves - professeurs - Session resto 1990" - Signé Ch' Terreuse ! Alors que j'étais dans l'ignorance totale, c'est au cours d'une conviviale cérémonie à laquelle Colette et moi étions invités, que me fut remis cette très belle coupe, au terme d'un chaleureux petit discours de circonstance. Hormis le côté émotionnel de cet acte touchant, c'est avant tout l'expression de sentiments de considération et de respect qu'ils voulaient me témoigner. Cette petite manifestation devait précéder une plus grandiose en présence de M. Garraud, maire du Tréport et de nombreuses personnalités, des Personnels et amis. Une cérémonie rarement égalée qui restera à tout jamais gravée dans nos coeurs, tant par la qualité des interventions que par les vingt quatre présents reçus en gage de reconnaissance !

      Trois années plus tard, une toute aussi mémorable et grandiose cérémonie de départ à la retraite, se déroulait au Lycée du Golf à Dieppe. Dans un esprit comparable et en présence de M. Max Vidot, Sous Préfet de Dieppe et d'une assistance record de quelque deux cents personnes, de nouveaux témoignages de gratitude venaient sanctionner ma fin de carrière. A la demande du comité organisateur, c'est mon ami et Collègue Jean Dasnias qui se voyait convié à retracer ma longue et fructueuse carrière au profit de cette "belle et riche jeunesse" énoncée plus haut. Ce n'est pas sans une certaine émotion que je revoyais le déroulement de mes 37 années consacrées à son service. Outre les nombreux messages enregistrés, dont celui de M. l'Inspecteur d'Académie rapporté précédemment, à titre d'expression symbolique ; ce sont encore quelque vingt sept présents qui venaient me gratifier de témoignages chaleureux et reconnaissants.

      Oui, ce synthétique condensé de carrière pourrait sans doute apparaître comme un "comique Poisson d'avril", aux yeux d'esprits mal intentionnés ; mais cependant, il se veut simplement de mettre en évidence l'engagement total envers ces jeunes qui m'ont donnés entière satisfaction à travers les générations successives !      

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Commentaires
V
Je viens de faire un tour sur votre blog et c'est toujours un plaisir de vous lire.<br /> Je vous souhaite une belle soirée.<br /> Françoise VINCENT (ALCATEL EU)
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D
Merci de ce beau devoir de mémoire...<br /> Vivement 2012 pour les cérémonies du 70ème anniversaire du débarquement, auxquelles j'assisterai...
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J
j'ai retrouvé avec plaisir les nouvelles pages de votre blog ! j'imagine que vous travaillez d'arrache-pied à la rédaction de ce tome 3 . bon courage <br /> <br /> JC
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