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LES PUBLICATIONS DE BERNARD MOREL
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LES PUBLICATIONS DE BERNARD MOREL
10 avril 2009

ANNIVERSAIRE D'UN PÈRE

NAISSANCE DE MON EXCEPTIONNEL PAPA !

     A pareille époque, voici un an, je méditais sur le triste anniversaire du décès de mon père survenu le 13 avril 1948, à l'âge de 48 ans. Cela faisait juste soixante ans qu'il disparaissait  et je confessais que ma douleur était toujours aussi présente en mon coeur ! J'avais quinze ans et je criais à l'injustice envers cette mort survenue beaucoup trop jeune et sans que j'ai pu profiter de mon généreux et aimant Papa ! Quelques rares photos, les seules que nous possédons sur lui, permettaient d'illustrer mes propos et ma rancoeur face à cette mort prématurée.

     Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de sa naissance dont il s'agit et la souligner me permet de revivre ce que durent être ces moments de bonheur familiaux. Mon père est né le mardi 10 avril 1900, au balbutiement du vingtième siècle. Il était le dernier d'une fratrie de quatre enfants. Deux soeurs le précédaient, Julia et Louise, puis  son frère Pierre de cinq ans son aîné. Il a été déclaré sous les prénoms  et nom : Octave - Henri Morel. Hélas, comme c'était de coutume à cette époque, ce fut son deuxième Henri qui fut retenu comme prénom usuel. Ainsi, durant ma prime jeunesse et jusqu'à mon adolescence, je n'ai entendu parler que de Papa Henri.

Bernard___12_ans

1945 : L'âge heureux avec une famille unie !

     Si je n'ai pu profiter bien longtemps de sa présence et de sa riche clairvoyance face aux problèmes de notre société ; en revanche, j'ai vécu intensément près de lui en l'accompagnant chaque fois que ma liberté me l'autorisait. Ainsi, une réelle complicité s'est établie entre le père et le fils, au point que peu de choses ne nous étaient méconnues. A titre anecdotique autant que symbolique, je souhaite rapporter cette authentique histoire avant l'arrivée des troupes allemandes en juin 1940.  Mon père qui avait été hospitalisé au pavillon militaire de Dieppe de novembre 1939 au mois de mai 1940, suite à une fracture de sa jambe gauche, se trouvait toujours incorporé dans l'armée française. Devant l'avancée fulgurante des armées allemandes, l'autorité militaire décide enfin de les libérer pour rentrer chez eux. Les responsables exigent qu'ils aillent se faire démobiliser à la caserne Philippon de Rouen pour recouvrer leur statut civil. Hélas, mon père ne peut se rendre à Rouen et il décide d'enterrer tous ses papiers militaires dans le sol de la buanderie. Il prend soin de fermer la porte avant de les mettre dans une boîte en fer. Puis, il creuse un trou pour la recevoir, le repère et rebouche le tout, à l'abri des regards indiscrets. C'est à ce moment là..., qu'étant à sa recherche, je fais irruption dans la pièce pour voir l'ensemble de l'opération qui a duré que quelques minutes.  Terriblement surpris par la soudaineté de mon apparition,  mais sans affollement, il juge préférable de m'expliquer les raisons de cet enfouissement. Et de me dire pour conclure : " Mon p'tit frère, si d'aventure la guerre nous réserverait des surprises désagréables, tu sais que mes papiers se trouvent ici.  Surtout, n'en parles  à personne et gardes bien cela en secret. Il t'appartiendrait de les reprendre après la guerre. Je te fais confiance mon fils " ! C'est un secret que j'ai bien gardé durant ces quatre années d'occupation, sans que jamais m'effleure l'idée d'en souffler mot à mes meilleurs copains !

      De la complicité entre nous, il y en a eu tant et tant durant ces quelques années où je m'éveillais à la vie. Deux faits parmi tant d'autres méritent d'être rapportés.  Bien sûr, c'est cette rencontre mémorable  avec les  libérateurs américains. Des échanges puis un dialogue plus poussé, notamment avec le sergent Paul Healy. Durant cinq mois, Papa Henri se sera régalé de cette amitié naissante et des conséquences heureuses qu'elle a procuré à leur couple. Des invitations chaleureuses à la maison et l'extrême générosité de ces G.I. à combler la modeste famille française qui manquait cruellement de tout. Au cours de soirées conviviales, combien il s'est amusé à me voir dialoguer avec eux et de pouvoir leur traduire sommairement l'essentiel de la conversation. Ensuite, je reste convaincu que de Là-Haut, il a pu suivre la merveilleuse histoire d'amitié qui a perduré durant 63 années entre les deux familles Healy - Morel, en résistant à l'épreuve du temps !

     Le second fait est en rapport avec le football. Très jeune, je manifeste quelques aptitudes pour ce sport. Entré comme élève - apprenti ajusteur au C.P.A. de Neufmesnil, je suis remarqué dans cette discipline où j'excelle. De façon parallèle, je suis licencié à l'U.S. Luneraysienne dans l'équipe Junior. Je suis surclassé car je possède toujours ma licence de cadet.  Enfin, le match tant attendu est enfin conclu entre ces deux équipes. Il se déroule sur le stade de Luneray. Une immense joie naîtra de cette rencontre. En effet, mon père assiste au match en compagnie de M. Michel Rémy directeur. Outre le plaisir de me voir évoluer, cela leur permet d'échanger, tout en regardant la partie attentivement. Tous deux auront un regard préférentiel un peu sur moi, sans pour autant négliger les partenaires et adversaires. Sélectionné au profit de l'equipe de Neufmesnil, je me trouve donc confronté à mes amis luneraysiens et leur en fait voir de toutes les couleurs. La rencontre est engagée, plaisante et équilibrée. Les juniors de Luneray sont assurément plus athlétiques que les frêles cadets que nous représentons. Finalement, à quelques minutes de la fin, je libère mes coéquipiers en inscrivant le seul but du match d'un coup de tête magistral, sur corner. Mon très bon ami Gabriel Descours se complait à se remémorer ce match "légendaire" pour l'époque, où il occupait efficacement le poste de demi centre . Aucun défenseur luneraysien n'a pu éviter que je  capte le ballon pour le loger dans les filets.  Je revois ces instants de bonheur où toute notre équipe exulte de joie. Spontanément  mon regard se porte alors vers mon père et mon directeur. En m'approchant d'eux, je revois ce baiser plein de tendresse comme pour me dire "Bien mon cher Bernard" ! Ils étaient transcendés de satisfaction et exhultaient de compliments choisis et discrets à la fois. C'est l'une des rares fois où il a pu me voir exceller avec autant de virtuosité et d'efficacité. Des moments sublimes qui nous suivent toute une vie et qui ravivent occasionnellement une complicité d'un père avec son fils.

     En cette date mémorable, quel plus beau cadeau pouvais-je lui offrir que d' évoquer ces quelques anecdotes croustillantes et plaisantes à la fois ! Cher Papa, en ton jour anniversaire, c'est ma façon à moi de te rappeler combien tu tiens toujours une place de choix dans mon coeur.

   Récemment, j'ai proposé à mes talentueux choristes le nouveau chant "O mon Papa" qu'ils ont accepté spontanément. Dans cette proposition, je voulais bien sûr rendre un hommage appuyé à tous les Papas du monde, mais je confesse aussi que j' associais mon brave Papa Henri ! En voici les paroles tant elles symbolisent parfaitement mes sincères sentiments à l'encontre de tous les Pères. La dernière partie composée par mes soins finalise toute mon affectueuse pensée à son égard :

 

******

 



Oh ! mon papa

Oh ! mon papa, si beau, si doux, si généreux       Chanson
Oh ! mon papa que j'aimais son sourire               originale que
Oh ! mon papa je trouvais au fond de ses yeux    je prenais
Toutes les joies que les enfants désirent.            plaisir

Il me prenait sur ses genoux, ah ! quel bonheur    à fredonner

Il me parlait et m'amusait des heures.                 en pensant                                                   

Oh ! mon papa, si bon, si doux, si merveilleux       fortement
Il comprenait la moindre de mes peines                à mon Papa     
Et il calmait mes larmes dans un seul baiser          Henri

Lui si gentil qu'il me manque aujourd'hui !             

 Paroles et Musique: J.Boyer, P.Burkhard   1952
Titre original: "Oh mein Papa" © 1952 - Editions
autres interprètes: Tino Rossi

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Voici la version complémentaire composée par mes soins :

Oh ! mon papa

Oh ! mon papa, si fort, si juste, si radieux                  Nouvelles

Oh ! mon papa que j’appréciais son charisme              strophes   

Oh ! mon papa s’il percevait l’air malheureux               créées par    

Il accourait avec tout son civisme !                             mes soins

 

Il se souciait des moindres faits de ma jeunesse          le mercredi 

Et m’apportait ses élans de tendresse !                       15.10. 2008                         

 

Oh ! mon papa, si fin, subtil et bien joyeux 

Il s’employait à nous rendre tous heureux !         

Oh ! mon papa c’était un homme toujours soucieux, 

De nos problèmes qu’il résolvait au mieux !

Un chant que nous prendrons plaisir à interpréter dans de nombreuses Résidences de Personnes Âgées à l'occasion de la Fête de la Musique de juin prochain !

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Commentaires
F
Cher Bernard, j'ai eu beaucoup de plaisir à faire ta connaissance à l'occasion de l'anniversaire de Marcel ce dimanche. Dès que Julie en aura fini la lecture, je me jette sur ton ouvrage consacré à Luneray. J'ai très envie de mieux connaitre l'histoire du pays qui a vu grandir ma petite femme! Maintenant que nous avons deux petites filles, nous comprenons mieux le sens du mot "transmission" et nous nous devons de connaitre nos racines. Avant de rentrer à Bruxelles, nous avons profité de la journée de lundi pour nous promener dans la région. Quelle découverte pour moi qui connais si mal la Normandie! La campagne, la côte, les villages si fleuris à cette époque...<br /> Il me tarde désormais de revenir pour un plus long séjour avec ma petite famille!<br /> J'espère que nous aurons l'occasion de nous revoir. Quoi qu'il en soit, je ne manquerai pas de me tenir au courant de ta production : je lirai avec plaisir ton prochain ouvrage.<br /> <br /> Bon vent! Amicalement, Frédéric
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