PARMI LES HEUREUX SOUVENIRS
LE SUPRÊME ÉLOGE POUR ME DÉCERNER LE PRIX « LA REINTY »
EN DÉCEMBRE 2001 SUR MON ROMAN « L’ÉTRANGE DESTINÉE »
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Alors que j'ai renoué avec les écritures sur mon blog depuis deux mois, je prends encore beaucoup de satisfaction à les prolonger sur des faits très précis. En effet et alors que j'effectuais quelques rangements dans mon bureau tout récemment, n'ai-je pas eu l'immense bonheur de retrouver la copie du discours de M. Bernard Boullard, l'un des trente six académiciens de l'Académie des Sciences - Belles Lettres et Arts de Rouen. Je ne résiste pas au plaisir de la retracer dans sa globalité, tant elle avait séduit tout son auditoire enthousiaste et notamment ma famille !
Le Professeur émérite Bernard Boullard
Texte original du discours de Monsieur Bernard BOULLARD
Afin de bien la restituer dans le contexte de l'époque, son éloquente apologie faisait étalage du vaste contenu de mon roman "L'Etrange destinée " qui lui valait d'avoir été retenu comme meilleur roman de l'année 2001, à l'unanimité des 36 Membres académiciens. De surcroît, son extrême facilité d'élocution, sa pertinence oratoire et son audible clarté de ses propos avaient captivé toute l'assistance qui restait "scotchée" à sa vibrante et élégante expression ! En voici, l'intégralité restituée ci dessous :
Prix La Reinty 2001 ou Prix du Roman !
" L'étrange destinée " - "Regards sur une saga familiale à travers le vingtième siècle- " par Bernard Morel "
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Proviseur en retraite, déjà auteur de " Luneray , berceau de mon enfance ", Monsieur Bernard Morel a accompagné l'envoi du volume que nous récompensons aujourd'hui de ces quelques mots : " Je me réjouis de pouvoir vous adresser mon tout premier roman..., tant je me suis passionné à en écrire sa merveilleuse histoire..."
Oui ! merveilleuse histoire ! que nous conte en 272 pages publiées par les Editions Bertout "L'Etrange Destinée" sous titrée : "Regards sur une saga familiale à travers le vingtième siècle.
Que voici un texte joliment construit, avec un fil conducteur - flexueux mais permanent - qui nous guide excellemment, et nous permet de savourer sans cesse une écriture, très souple, élégante dans sa belle simplicité.
Très rapidement, le lecteur est accueilli à la ferme, a ses entrées au château, se sent familier avec les deux familles : l'une paysanne, les Lerom ; l'autre noble, les De Yrvou.
Et, monsieur, vous faites évoluer devant nous "comme si nous y étions " : Julia et Charles ( la jeune beauté paysanne et l'ingénieur agronome, fils du châtelain ) ; Bernard et Madeleine (pareillement issus de ces deux familles très diversement fortunées ).
Accords et désaccords, souhaits enflammés et froides impossibilités, émaillent sans cesse ce que l'on doit appeler avec un grand H et un grand A (car en ce temps là on ne badinait pas avec la morale) deux Histoires d'Amour.
Et le récit (oui, nous avançons ce mot - plutôt que celui de "roman" - tant nous supposons que les événements relatés ont pu, ont dû... réllement se produire), le récit, donc, "colle" à la réalité historique du 20ème siècle grâce à la très habile évocation, nullement fastidieuse, chapitre après chapitre, des grands moments de l'Histoire de la France, et de l'Europe au cours du siècle écoulé.
Le lecteur est subtilement conduit à discerner le savant parallèle entre : -) d'une part, Charles de Yrvou (devenu propriétaire terrien) et Bernard Lerom (de très petite extraction, devenu grand chirurgien) ; -) d'autre part, Julia Lerom (aussi discrète que noble dans son comportement) et Madeleine de Yrvou ( infirmière aux qualités exceptionnelles).
Nous n'irons pas plus avant dans l'évocation de cette saga, laissant au lecteur la joie de la découverte. Par contre, au nom de l'Académie, nous nous permettrons, Monsieur le Proviseur, de vous faire part du jugement émis lors de nos délibérations préparatoires : " Ce roman est à lire par tous. Les plus anciens y retrouveront certaines séquences du film de leur propre vie ; les plus jeunes y découvriront une saga prodigieusement émouvante dont ils n'ont pas pu connaître le réel déroulement.
Votre sensibilité, votre élévation de pensée, vos qualités de coeur, Monsieur, transparaissent à chaque page. Que voilà un grand réconfort à une époque où le vil, le sensationnel, l'approximatif (pour ne pas viser plus bas encore !) font top souvent recette.
C'est donc avec empressement que notre Compagnie a décidé de vous attribuer son prix La Reinty 2001, ou "Prix du Roman".
Bernard BOULLARD
Professeur émérite d'Université - Académicien
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Bernard venant de recevoir son prix pour son premier roman primé "L'Etrange Destinée"
par l'Académie des Sciences - Belles Lettres et Arts de ROUEN
En m'attardant sur sa relecture une quizaine d'années après, combien il m'est bien agréable de savourer chaque ligne de ce prestigieux discours d'hommage en l'honneur de mon premier roman. Davantage, je revois encore cette éblouissante cérémonie devant plus de 250 personnes très attentives à chacun de ses propos et l'accueil qui me fut réservé par ce généreux public durant un long moment et des applaudissements nourris ! Comme je l'indique dans mon introduction, ce fut une grandiose commémoration qui laisse de bien et bons heureux souvenirs ! J'en suis encore tout ému car ma sensibilité est à vif et permanente !
Au delà de ces satisfactions personnelles au travers de telles écritures et, des nombreux messages enflammés reçus de généreux lecteurs concernant la quintessence de l'ouvrage ; je m'interroge encore sur les raisons qu'il n'ait pu avoir davantage de résonnance à un niveau plus que régional ? Toute sa fabuleuse histoire, semble-t-il, le conditionnait à obtenir un retentissement magistral, comme le pressentaient cet émérite Professeur de l'Université et ses trente six Collègues académiciens..., mais non cela semble réservé qu'à un microcosme d'élites à la réputation déjà acquise ? Certes et comme le précise M. Bernard Boullard, ce sont deux belles histoires d'Amour aux multiples rebondissements, mais qui ne présentent plus d'intérêt ou d'attrait à notre époque..., au profit d'ouvrages "Policiers" en surnombre, qui envahissent étrangement toutes les bibliothèques ? C'est ainsi et nous nous devons de nous y conformer ! Hélas, ce n'est pas dans ce domaine que se nourrit ma littérature et c'est la raison pour laquelle j'ai pris la sagesse de ne plus publier !
Toutefois, une dizaine d'ouvrages consistants, assortis d'un recueil de "Chansons et poèmes", d'une Nouvelle sur concours et l'obtention de deux titres très honorifiques, m'auront permis d'assouvir ma passion pour une saine littérature et cela suffit bien à mon bonheur ! Puis-je espérer encore consigner quelques brèves publications, par le biais de mon blog qui me sied à merveille !
Bernard Morel, l'heureux lauréat.