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LES PUBLICATIONS DE BERNARD MOREL
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LES PUBLICATIONS DE BERNARD MOREL
24 janvier 2014

ÉVOLUTION DE LA FEMME

 " NOUVELLE "  

LA MḖTAMORPHOSE DE L'ḖVOLUTION DE LA FEMME 

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        A travers les siècles, l’évolution des conditions de vie de la femme n’a guère ou si peu progressé, qu’elle s’est constamment tenue confinée dans un rôle d’asservissement par rapport à l’Homme ! Sa principale préoccupation se résumait à tenir le foyer, donner naissance à de nombreux enfants et assumer toutes les tâches ménagères afférentes à l’imposante fratrie. Ne faut-il pas évoquer la préparation des repas,  les nécessaires lavages et repassages et toute l’obligatoire tenue de la maison.

      Aux tâches répétitives quotidiennes, s’ajoutaient encore divers travaux dans les champs, dans la ferme ou à l’usine. Bref, une vie bien harassante et lourdement remplie qui ne laissait aucune place à la détente, fut-elle de quelques minutes ? En l’absence de toute la panoplie des gadgets actuels (télévision, radio, Smartphone, caméra, etc.) ainsi que des précieux appareils des temps modernes (lave-vaisselle, réfrigérateur, micro-onde, four électrique, lave-linge, etc.) et de l’indispensable voiture automobile ou autre engin mécanique ; la seule distraction plausible se résumait à la lecture de quelques pages, lorsque le favorable destin lui avait permis d’apprendre à lire et à écrire. Il va de soi que ces moments de relaxation, souvent écourtés, étaient rares et pour une durée très limitée ?

      Dans un contexte matériel et immobilier fréquemment démuni et lugubre, les chances de progression de la femme introvertie restaient bien faibles et très précaires. Par ailleurs, ses perspectives d’avenir apparaissaient nulles, d’autant que l’homme régnait partout et en tout lieu en qualité de patriarche. Aucune de ses décisions ne pouvait être contestée ou si peu…, et les propos qu’il émettait, disait, ou formulait, devenaient de véritables dictât ; comme les actions qu’il entreprenait, faisait, réalisait, s’avéraient d’authentiques chefs-d’œuvre que nul n’aurait pu concevoir et réaliser !

      A l’aube du XXème siècle, le développement de la mécanisation et la naissance de l’ère industrielle vont timidement participer à l’évolution de la femme. Pourtant, il faudra encore attendre quelques années et la déclaration de la Première Guerre mondiale pour leur reconnaître toute la plénitude qu’elles méritent. En effet, cette désastreuse guerre contraint la mobilisation de tous les hommes dans la force de l’âge, ce qui libère de nombreux emplois d’agriculteurs, comme des techniciens dans les usines d’armement, notamment. Outre son récent passé, attaché à la maison paternelle et à ses obligations ménagères ; désormais la méritante maîtresse de maison se retrouve à assumer des emplois dans des usines de proximité, ou exercer des travaux agricoles en remplacement des hommes partis combattre sur les différents fronts. Durant ces quatre années de guerre, elles vont s’acquitter de leurs tâches, en plaine ou à l’usine avec un courage exemplaire et une productivité des plus remarquables. Durant cette période, elles feront preuves de brillantes initiatives personnelles, d’efficacité surprenante en assurant avec dignité et compétence ce que faisaient précédemment leurs maris, tout en continuant d’accomplir magistralement leurs propres travaux au service de leur progéniture. Si beaucoup d’entre elles sombreront dans le deuil par la mort de leurs époux ou certains de leurs enfants tués sur le champ de bataille ; c’est encore dans une très grande dignité qu’elles s’efforceront de surmonter leur douleur pour assumer le rôle que tenait le défunt, à la fois au niveau professionnel et familial.

      A la sortie de cette horrible guerre où chaque famille française s’est trouvée endeuillée, l’exemplarité et la dignité de toutes ces humbles femmes ont forcé l’admiration de toute une Nation reconnaissante. Quelque vingt années plus tard, les mêmes faits reproduisant les mêmes effets, lors de la Seconde Guerre mondiale, encore plus dévastatrice et ravageuse avec ses 50 millions de morts (civils et militaires), feront que de semblables attitudes se répèteront de la part de nouvelles générations et exceptionnelles femmes. Par ces multiples citations d’exemplarités, combien la plupart d’entre elles auront mérité leur galon d’égal de l’homme ! Alors qu’elles se trouvaient privées du droit de vote, c’est à la fin de la guerre 1945 que le Général de Gaulle, libérateur de la France, leur accordait ce nouveau statut d’électrice pour les nouvelles consultations électorales. Un statut qui perdure toujours.

      La seconde moitié du XX ème siècle : L’irrésistible évolution bien méritée de la femme :

      Certes et à partir des années cinquante, si de sérieux progrès se concrétisent régulièrement dans tous les domaines et si le patriarcat ne s’affirme plus avec autant d’acuité ; il reste cependant une "chasse gardée" sur laquelle les hommes veillent scrupuleusement et qui se situe au niveau de la représentativité au niveau des collèges électoraux (législatifs- départementaux et communaux). Depuis toujours, ce ne sont que des sexes masculins dits "forts" qui assurent la représentation de leurs concitoyens. Dans leur esprit, la femme ne se trouve pas encore préparée pour assumer ces tâches électives en parfaite connaissance de cause et, ne saurait débattre correctement face à des hommes plus aguerris dans la gestion des affaires collectives.

      De son côté, le sexe féminin dit "faible" est davantage préoccupé par des problèmes qui les concernent spécifiquement et dont les conséquences ont de sérieuses répercussions sur ce qui deviendra quelques années plus tard…, « le planning familial » ! En cette période, les lignes de conduite sont donc distinctes, n’interfèrent pas entre elles et chacun semble s’en accommoder au mieux et dans son intérêt personnel. Toutefois, dans les deux sexes, des fébrilités et des intentions semblent pointer ci-et-là pour faire évoluer notre société vers plus d’autonomie et d’indépendance. De nécessaires mutations sociales et civiques apparaissent et se précisent pour une meilleure considération de la femme, et sont perceptibles dans cette deuxième partie du présent siècle. Elles s’affirment régulièrement pour être relayées et atteindre le plus haut sommet de l’Etat.

      Déjà, la représentation féminine a fait son entrée remarquée, certes bien timidement, dans les deux Chambres parlementaires de l’Assemblée Nationale et du Sénat. Si les débats y sont toujours âpres, rudes et animés dans l’enceinte du Palais Bourbon ; l’une d’elles va se faire particulièrement et brillamment remarquer lors de débats houleux, mais ô combien utiles et mémorables. En effet, la question de débattre du droit des femmes est portée prioritairement à la tribune par la ministre de la Santé en la personne de Mme Simone Veil. Auparavant, il est à préciser toutefois qu’un certain M. Lucien Neuwirth, député et récemment décédé, avait défendu avec fougue et talent sa "loi relative à la régulation des naissances". A nouveau et sur demande du Général de Gaulle, elle fut votée le 28 décembre 1967 pour autoriser une forme de contraception par la prise de la pilule par les femmes et sous autorisation médicale. L’avancée est considérable et permet à celles en âge de procréer d’avoir plus d’autonomie et d’indépendance au niveau de leurs maternités. Néanmoins, elle ne recevra véritablement son application qu’au cours de l’année 1972.

      A la suite et entre temps, alors que Mme Veil est devenue Ministre de la Santé, elle propose activement une nouvelle loi qui va beaucoup plus loin et qui consiste à arrêter toute grossesse non désirée ou victime de viol,  sous des conditions extrêmement précises et sous autorité médicale. En femme consciente et consciencieuse, elle défend sa loi avec autorité et fermeté. Après moult débats plus ou moins disgracieux et des réticences affirmées par bien des députés de la droite, elle soumet sa proposition de "Loi relative à l'interruption volontaire de grossesse" dite loi Veil, le 17 janvier 1975, au vote du Parlement. En outre, c’est une loi qui encadre une dépénalisation de l'avortement en France et qui se trouve ratifiée par les députés pour rentrer en application à la dite date. Cette avancée notoire et conséquente marquera à jamais les générations de femmes successives !

      De cette seconde période et notamment au niveau de la métamorphose des conditions de vie de la femme, ce qui faut retenir reste principalement son insertion dans le monde du travail à l’égal de l’homme dans beaucoup de domaines et en toutes directions. Il est bien fini et révolu le temps où le sexe dit "faible" n’était destiné qu’à la reproduction des générations et à son asservissement. A présent, c’est une femme libérée de toutes ses contraintes maternelles et en pleine possession de sa globale liberté, pour vaquer à d’autres obligations d’ordre professionnel, culturel, sportif ou artistique. Dans bien des cas, c’est à l’aide de ses propres revenus qu’elle peut gérer ses propres désidératas ou orienter ses choix de vie ! Certes, l’éducation des enfants, comme l’exécution des tâches inhérentes au foyer ne se supportent plus, seule, mais assurément avec l’aide du conjoint. C’est aussi une réalité concrète que lorsque l’un d’eux fait défaut ou faillit à ses obligations parentales, c’est en revanche l’autre qui assume la totalité des charges. Dans le même esprit, c’est une évidence que la multiplicité des ruptures (séparations, divorces, abandons etc.) sont des obstacles vers lesquels il faudrait sérieusement en rechercher les causes et qui demeurent préjudiciables et notamment au niveau des familles monoparentales. C’est l’un des faits de société créé ces trente dernières années, du fait des brassages accentués des couples et qui assombrit radicalement le paysage social idyllique dans lequel l'on voudrait que notre société évolue !

     Sur ce chapitre, il me semblerait utile d’y consacrer davantage de réflexions pour en faire l’exégèse et si possible en dégager une conclusion, sinon habile, mais pour l'argumenter au plus proche de la réalité ! C’est un sujet brûlant sur lequel d’éminents cerveaux se sont efforcés d’en dégager les principales causes, sans jamais toutefois y parvenir dans leurs conclusions. Je n’aurai pas l’outrecuidance d’interférer sur ce thème, mais je me voulais simplement l’évoquer car cela m’apparaît comme un fait de société particulièrement marquant et destructeur ou déstabilisateur ? Ainsi et à titre comparatif…, qu’il semble sérieusement contraster avec la vie de couple stable et unie d’autrefois et sans en détecter véritablement les raisons profondes !  

      En conclusion sur ces sujets d’actualité que sont l’emploi et le travail des femmes, comme sur leurs avancées dans les domaines de la contraception, c’est évident que tout cela est à porter au crédit de la "Libération de la femme", par rapport à des siècles et des siècles de négationnisme à travers les âges ! Toutefois, bien des progrès notoires restent encore à accomplir à leur encontre afin qu’elles puissent se réclamer totalement d’une pleine et équitable "égalité des sexes". Cela semble se situer au niveau de deux pôles principaux, celui de l’égalité des salaires, à charge comparable ; comme celui de l’accession à davantage de postes de direction ou de très haute responsabilité.

     A présent et dans un chapitre de synthèse, je voudrais encore m’attarder quelques instants sur son évolution à des fins plus personnelles et sans omettre, par ailleurs, toute l’éblouissante splendeur de sa féminité. L’évolution rationnelle et nécessaire qu’elle à connue au cours de ces dernières décennies, tend à démontrer que la femme n’a rien perdu de sa beauté naturelle et qui associé à un chic de mode sur le plan vestimentaire la crédibilise d’adorable créature. Là aussi, de profonds changements sont intervenus, mais c’est davantage sur le plan des modes qu’il nous faut mettre l’accent, comme sur la diversification des coloris et chatoyants renouvellements. Les procédés de  fabrication, comme la recherche de tissus et des tons ont grandement assurés la sortie d'un turn-over de choix. Par ailleurs, si la mode unisexe a plutôt séduit les jeunes et trouvé un accueil favorable, la majorité de la gent féminine s’est davantage fixée sur des articles qui mettent en relief et en valeur la femme au sens strict du terme ! L’on ne peut que s’en réjouir me semble t-il !

      Dans une analyse comparable et sous l’effet d’un rapide survol, combien il est positif d’avoir vu son évolution dans la conduite de l’automobile ou autre engin motorisé (moto – scooter – bicyclette – vélo etc.) lui assurant par là-même une autonomie dans ses déplacements et de plus grandes facilités pour trouver un emploi. Le même constat peut s’enregistrer au niveau des études supérieures, comme dans l’obtention de diplômes universitaires par un plus grand nombre de femmes. Quant aux accès aux Grandes écoles, de doctorat, d’ingénieurs, de droit ou vers les professions libérales, voire celle tant convoitée de médecin qui symbolise parfaitement l’exigence de tant d’années d’efforts et d’opiniâtreté, les filles rivalisent allègrement avec leurs carabins masculins. 

      Enfin et dans une conclusion qui confirmera si besoin était toute mon entière satisfaction dans cette évolution méritée de la "FEMME", je souhaite encore l'évoquer sous divers aspects en ma qualité d'homme. Le destin a voulu et a placé sur mon chemin toute une suite de précieuses femmes, ce qui m'a permis de mieux les appréhender, peut-être, à leur juste valeur. Tout d'abord, lors de ma prime enfance avec trois charmantes soeurs, une exceptionnelle et chaleureuse maman, une grand mère maternelle des plus adorables et une célibataire tante Marcelle accueillante et généreuse qui m'ont, toutes, entouré de mansuétude et dont j'en conserve le meilleur des souvenirs.                                                          

      Plus tard, je me dois de remercier le ciel d'avoir rencontré sur ma route une fiancée d'exception en la personne de Colette. Une jeune fille fort agréable et très belle qui a su se faire aimer par ses énormes qualités d'épouse attentive et de mère excessivement maternelle. De cette union, trois adorables filles nous donneront les plus grandes satisfactions durant toute notre vie, par des études sérieuses et studieuses pour l'obtention de diplômes universitaires appréciés et qui leur assureront une insertion de qualité dans la vie professionnelle. A leur tour, elles nous donneront neuf magnifiques Petits Enfants, dont quatre ravissantes filles et cinq superbes garçons. A leur tour, ils s'efforcent de tracer leur route dans la même direction pour réussir leurs études et s'insérer dans le monde du travail.           

      Par ailleurs et dans ma propre carrière d'enseignant, mais principalement dans ma fonction de Chef d'Etablissement, c'est l'étroit contact entretenu avec la gent féminine dominante et qui m'a sans doute permis de mieux percevoir toute leur psychologie ! En effet, en ma qualité de responsable de quelques milliers de jeunes filles durant dix huit années, que je considérais comme mes "propres enfants", j'ai pu entretenir de riches et intéressants dialogues qui m'ont assurément autorisé à mieux les découvrir dans leur personnalité ! 

      Enfin, l'évolution de la femme n'a cessé de se développer dans bien d'autres domaines..., jusqu'alors interdits ou réservés qu'à une toute petite élite. L'un d'eux se résume à la pratique du sport, de façon régulière et intensive pour leur permettre d'entretenir leur fraîcheur physique et la forme afin de se sentir en bien meilleure condition. Une autre orientation a pour attrait la recherche et l'organisation de nombreux voyages à travers le monde. Le besoin d’en découvrir toutes ses potentialités, sa topographie et ses rites folkloriques, attire de plus en plus leur attention et la nécessité d'étendre leurs connaissances. Le même désir s'exprime à travers la visite des musées, la découverte d'expositions spécifiques ou encore par la curiosité autour d'une croisière ! De multiples exemples pourraient encore se décrire, tant il ne s'agit plus de simple évolution des us et des coutumes, mais beaucoup plus radicalement de véritable révolution des moeurs ! Bref, c'est un univers complément différent et métamorphosé, avec ses forces et ses faiblesses, auquel les nouvelles générations sont avides de pratiquer et qui contraste fortement avec l'existence confinée, voire recluse, des femmes du temps jadis ! 

      Pour toutes ces abondantes raisons ou utiles évocations, je veux assurément rendre un hommage appuyé et méritoire à toutes les illustres consœurs qui en ont assurées sa graduelle évolution. 

                                                                                               Bernard MOREL - Ecrivain

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